Sordide conte de fées

Préambule:
- Lieu: chez moi, dans mon lit.
- Conditions: Déprimée.
- Type de rêve: cauchemar, où les lieux et personnages défilent à la vitesse de la lumière.

Le rêve :
Tout commence dans un chambre assez sombre. Une vieille tapisserie avec des motifs à fleurs, un parquet en bois foncé, une grande armoire en bois massif, un lit deux places en bois lui aussi. Une seule petite fenêtre. Le temps est pluvieux. Je suis assise sur le lit en sous-vêtements. Dos contre le mur. Un homme est assis sur le bord du lit. Je ne voit de lui que son blouson de cuir et ses cheveux noirs. Il se lève et part. Quand la porte se referme, brusquement je me lève. J'hurle un "Je t'aime !"... La fenêtre s'ouvre, une rafale de vent glacial me fait tomber à terre. Ne sachant que faire et prise d'une angoisse terrible, je fixe cette fenêtre en pleurant. Un papillon entre. Intriguée, je le regarde voler devant l'armoire. Prenant mon courage à deux mains, je me relève, et m'approche du meuble. J'entends venant de l'intérieur la mélodie d'une boîte à musique de ma grand-mère. Espérant trouver cette boite, j'ouvre. Et là je vois une poupée de porcelaine, elle a de longs cheveux blonds, des yeux d'un vert magnifique, une petite bouche rouge, une robe blanche, et des chaussons de danse. A coté d'elle un miroir. Je m'en empare, et me regarde. Ma peau était plus blanche qu'à son habitude. La musique s'arrête, et une voix de petite fille me dit "Il est parti, que fais-tu encore ici idiote ?". Sans comprendre pourquoi je balance la poupée de porcelaine par la fenêtre, et je me met à rire. Puis je sort de la chambre.

Sans transition, j'atterris dans une voiture (je n'ai pas le permis dans la réalité, d'où ce trouble). En ville, il y a du monde partout, je roule vite pourtant. A un feu de croisement, j'accelère pour passer avant le rouge, mais une couleuvre tombe du plafond sur mes cuisses. Je saute de l'automobile. Elle disparait, sans faire d'accident. Choquée au milieu de la route, je regarde autour de moi cherchant de l'aide mais personne ne semble me voir. Sauf mon arrière grand-mère paternelle (défunte). Elle me dévisage, puis me caresse la joue tendrement, sans me parler, et me montre une rue. Je la remercie d'un signe de tête, et me met à courir dans cette ruelle, froide, étroite, sinueuse. J'en vois enfin le bout.

Je débarque sur une place de village. L'ambiance y est un peu plus chaleureuse, les dames coiffées de chapeaux à plumes et de majestueuses robes, comme au moyen-âge, me saluent, les hommes s'écartent pour me laisser passer. Malgrés ces intentions d'apparences amicales, je ne peux m'empêcher d'avoir peur, et de me sentir seule. Je serre dans ma main une bague que je porte comme un pendentif. Assise près de la fontaine de ce village, (représentant un cheval cabré) je vois ma grand-mère paternelle, défunte elle aussi. Elle me fait signe de venir. Je me précipite à ses côtés. Soulagée de voir quelqu'un que je connais, je me décrispe, et m'asseois. Ma grand-mère, frôle l'eau avec ses doigts décharnés, j'aperçois au fond de l'eau une pièce. Je me baisse, la pièce scintille, je me sens de plus en plus attirée par cette brillance, je sens les mains de quelqu'un me pousser dans la fontaine. Au lieu de tomber dans l'eau et d'en ressortir mouillée et véxée, je suis aspirée par un tourbillon.

Assez vite, je tombe devant une église. Je suis apparemment revenue dans la ville de tout à l'heure. Aux portes de l'église ma grande soeur m'attend. Je lui demande ce qu'elle fait là. Pour unique réponse un signe de tête me montrant l'église. Enervée de ne pas avoir de réponse je lui repose une nouvelle fois la question. Elle me répond "Vite, il va le dire !". J'entre dans l'église. Un mariage se déroulait. La mariée était sublîme, une robe bordeaux et crème, un corset de soie brodée, une jupe longue. Dans ses cheveux relevés en chignon serré un pique représentant un papillon en diamant. Je cours encore, vers eux cette fois-ci. J'arrive à crier "Non !!". Mais encore une fois personne ne m'entend. Je suis enfin à coté du marié. Je ne vois que ses lèvres en gros plan. La mélodie de la boite à musique résonne quelques secondes dans ma tête. Puis je sussure ces phrases au marié (je ne peux que m'en souvenir, n'étant pas une fille romantique... dire ces phrases dans un rêve à un homme qu'on ne connait pas reste gravé) :

Je t'aime plus que jamais, de ton souffle tu m'as redonné la vie, ne me la reprend pas. Ne vois-tu pas que tu es né pour vivre à mes côtés, que je suis née pour t'épouser?! Et tu sais pourtant que si l'éternité existe je t'y aimerai aussi.

Il ne m'attendait pas non plus. La cérémonie se déroulait dans le plus grand calme, la mère de la jeune fille essuyait ses larmes de joie, et moi assise à coté du marié j'essuyais les miennes. Les portes de l'église s'ouvrirent à nouveau. Une ombre entre, se dirige vers moi. La mort en personne vient me chercher. Je n'étais plus effrayée, plus rien ne comptait puisque j'avais perdu celui que j'aimais.

Je suis allé voir cette forme capuchonnée. Sa faux trainait derrière lui, je l'attendais patiemment, sans crainte. Puis il a tendu le bras. Un long bras, osseux, sa main avec ses ongles encrassés a caressé la mienne. Puis il a enlevé son capuchon, et là je découvre le visage de ma mère. Elle pousse un cri strident, ses yeux exorbités me fixent. La peur toujours cette fichue peur me fait courir vers une porte derrière le curé, juste en dessous de la statue de Jésus.

Un cimetière, il y avait du brouillard, les tombes de marbres me flanquaient des frissons dans le dos. Cette fois ci je me retrouvais belle et bien seule. Enfin c'est ce que je croyais. J'ai entendu un hennissement, puis vu ma meilleure amie sur un cheval noir, elle en tenait un à coté d'elle. Elle m'invite à venir. J'enfourche donc ma monture, et pars dans un galop revitalisant. Laissant mon amie. Le bonheur que me procurait cette balade me faisait oublier le cadre sinistre. Jusqu'à ce que mon père saute de derrière une tombe, faisant cabrer mon cheval. Je tombe. Le cheval et mon père aussi. Agenouillée dans la boue, je tremble. Je ferme les yeux, imaginant que cette situation n'est qu'un petit cauchemar et que je vais me réveiller. Ce sont les bruits de pas s'approchant de moi qui me ramènent à la réalité. Un homme debout avec un masque blanc, je tend la main. Sans chercher à comprendre qui il était, ni ce qu'il faisait ici en costume, j'ai saisi sa main, et me suis blottie contre lui.

Quand je rouvre les yeux, je ne suis plus dans le cimetière, mais dans la chambre, de nouveau assise sur le lit. Regardant de nouveau cette homme, mais cette fois-ci je ne l'ai pas regarder partir sans rien faire. Quand il s'est levé, j'ai saisi sa main, et je lui ai dit que je l'aimais. Il s'est retourné, et j'ai reconnu cette homme dans le cimetière, et celui aussi du mariage, mais toujours avec un loup blanc cachant la moitié de son visage, on ne voyait toujours que ses lèvres... plus attirantes que jamais. Juste quand j'allais poser les miennes dessus...

Je n'ai pas pu finir mon rêve, et voir qui était cet homme que je semblais aimer plus que tout.

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Un commentaire pour “Sordide conte de fées”

  1. clarisse 10 juillet 2008 à 11:26

    la réalité est mieux que vivre dans le monde des songes
    remets toi sur terre
    quel homme peut être moitié homme et animal si ce n'est pas l'homme et ses caractères
    tu crois accepter un vrai homme
    non!
    tu as fait un pacte avec le diable
    tout simplement ils t'ont montré comment tu vivras un jour si tu mourais
    tes parents sont captifs dans ce monde là
    ainsi que ta copine
    je te demande de renoncer à ce mariage car c'est très dangereux.
    le DIEU vivant veut te voir et te montrer ta vie réelle.
    trouve une église qui parle des songes si tu as vu et tu approuves cela est bien si tu fait le bon choix.

Comment interprètes-tu ce rêve ?