Survie en milieu hostile

Une ballade dans les bois. On est trois : mon père, Sébastien H. et moi. Une promenade tout ce qu'il y a de plus normal, on avance tranquillement, ça discute, ça rigole, y a des combats à l'épée entre mon père et moi... Et oui, étant gamin, je l'ai toujours harcelé pour qu'il taille des bâtons dans les noisetiers qu'on croisait histoire qu'on puisse jouer aux trois mousquetaires. Bref, une ballade classique, dans les bois.

Le moment où je me suis dis qu'il y avait un souci, c'est quand je me suis mis à sortir mon laptop, un routeur wifi et du câble. J'avais apparemment trouvé un gisement de réseau sans-fil au beau milieu de la forêt ! J'installe donc avec soin tout ce matériel. Quand je dis "avec soin", ça signifie que si la survie de Stallone dans le 1er Rambo avait été dépendante de la discrétion de son installation de son réseau en pleine forêt, il n'aurait été guère mieux camouflé. Même Les Experts de Miami, New-York et Las Vegas réunis n'y auraient vu que du feu. Bien sûr, ça prend des plombes et pendant ce temps-là, mon père et Seb tourne en rond dans la forêt pour produire de l'électricité. Et étonnamment, ça à l'air de marcher... Une fois la preuve faite que l'on peut lire ses mails à l'ombre des sapins (hé ouais c'est une forêt de sapins), on se remet en marche pour rentrer avant qu'il ne fasse nuit.

En arrivant à ce qu'on pourrait considérer comme un refuge s'il était situé à 3000 mètres et pas à seulement 8 ou 900 comme ici, on tombe sur d'autres marcheurs à qui l'on dit bonjour parce qu'on est poli et que l'on va passer la soirée avec eux donc ça serait dommage de se fâcher d'entrée de jeu. Et puis vous savez, il y a une grande fraternité en "montagne". Je vous avouerai qu'une des marcheuses ne me laisse pas indifférent mais je tue tout de suite le suspens et je vous apprends que rien ne se passera... malgré l'épisode du lendemain matin ! En effet, je me lève et file prendre ma douche; et c'est là qu'on voit que les rêves sont étranges, je ne vais ni aux WC, ni manger avant. J'arrive donc à la salle de bain pour m'apercevoir que la douche est déjà prise mais on me fait heureusement signe qu'il y en a une autre juste derrière. La deuxième salle de bain mériterai presque un dessin pour expliquer à quoi elle ressemble mais j'ai la flemme donc je vais vous en faire une description, c'est comme un dessin mais avec des mots dedans. Alors imaginez qu'on ai installé une cabine de douche sur un lavabo. Il faut donc grimper une marche de plus d'un mètre pour accéder à la douche. Et comme c'est un lavabo à la base, forcément il y a un miroir juste au-dessus mais contrairement à la plupart des salles d'eau que je connais, ici une partie du mur soutenant le miroir est en verre et donc transparent. Et sur quoi donne cette fenêtre ? Sur l'autre douche bien sûr. Et qui est en ce moment dans cette douche ? Bien entendu la jeune fille de la veille. Quoi de plus normal ? Enfin tout ça ne va quand même pas m'empêcher de prendre ma douche, surtout que j'en ai grandement besoin ! A noter que dans mes rêves, il semble que j'ai des tendances exhibitionnistes... Ce qui ne veut pas dire que je ne consent pas à jeter de furtifs coups d'oeil à ce qui se passe dans la douche adjacente. Et discret comme je suis, je ne tarde pas à me faire remarquer. Tout ça dure tout de même un bon bout de temps si je me souviens bien. Mais arrive malgré tout le moment où elle sort de sa douche en me lançant un magnifique sourire, soit dit en passant. Plutôt content de moi, je fini vite de me laver et je rejoins mes compagnons de route. On dois se remettre en chemin ce matin.

On ouvre la porte du refuge et à notre totale absence de stupéfaction, on est en fait à Cairns, Queensland, Australia. Comment je peux être aussi précis ? En fait c'est très simple, en sortant on se retrouve nez à nez avec Cyrille D. un ami à moi qui il y a un an est parti en Australie avec Mathieu V., mon ex-colocataire, pour faire le tour du continent. Et en ce moment ils sont à Cairns d'où mon habile déduction. Cyrille nous fais visiter la ville en nous expliquant que Mat lave des voitures (comme en vrai) et que lui n'a pas trouvé de boulot pour l'instant donc il a monté un site (dont le motif en fond à failli me faire faire un cauchemar) pour promouvoir sa future activité de professeur. Professeur de quoi, je ne sais pas mais à l'entendre, il est très sérieux : il estime qu'il doit être sévère parce que ses cours ne sont pas une garderie même si ça paye pas mal. Tout en discutant, il nous emmène vers les locaux qu'il loue pour recevoir les enfants et c'est petit mais petit ! En fait c'est un couloir !! Mon regard se perd sur le carrelage qui recouvre les murs du couloir et du bruit dans l'appartement m'extirpe de ce rêve.

Je me roule tant bien que mal jusqu'au bord du lit et commence à prendre des notes. Au fur et à mesure que j'écris, je me rends compte que tout ça n'est pas fortuit : j'ai eu mon père au téléphone hier soir, je bataille (oui, je bataille, je bataille !) avec mon réseau wifi à la maison depuis plusieurs jours, j'ai eu des nouvelles de mes australiens encore hier soir, etc. On m'avais déjà informé que je parlais la nuit, que je réglais mes comptes de la journée mais je ne pensais pas que mes rêves étaient aussi influencés par ce qu'il m'était arrivé la veille...

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